Theo

Theo

dimanche 3 octobre 2021

ART Borée SENS

 

Place Blanche

en marge des boulevards

J’écris dans celles de mon carnet

le moi désormais incarné

dans sa chair d’ombres vernies

C’est ça la case de l’ongle d’homme

voué aux gémonies

Puis ma page se fait noire

comme le Chat

 

Place de l’Etoile

Aristide est bruyant

et l’astre Bruant

J’hésite, gare mon Parnasse

mais butte sur le T

d’une tête de pinceau

en poil de  martre

 

Mon pote APO lit nerveusement

ses maux calligraphiés

entre les allées des tombeaux

Lachaise

Quelle assise dira François !

Quelle veine diront les vers !

 

Je suis née bulleuse

à six pieds sur l’éther

Me voilà déchue tel Satan

Et pourtant

J’attends

la terre promise

Champs-Elysées

 

Mon pote APO lit Neruda

parce qu’il n’y a pas

que Picasso de Pablo

Quai de la Seine

 

C’est l’arborescence programmée

dans ma matrice

depuis que mes nuits ne rêvent plus

Perché sur mon épaule

l’ara qui rit

coupable au moindre éclat

a des plumes bleues

comme la mer Egée

Rimailleur ? Orpailleur ?

Horloger ?

Le lapin est agile

ma cervelle d’argile

Si l’art gît ici…
au large de Gibraltar

 

Dans la nuit qui ne rêve plus

Morphée m’endort

Est-il marchand de sable ?

De sommeil ou de mort ?

 

A dada sur mon bidet

Je suis tsar à Paris

et nomme mon baudet

Alphonse

parce qu’Alphonse allait

à pattes

au club des hydropathes

Allait d’un pas vide

ou tintant

impatient

Allait en verve

C’est quoi la verve ?

Une tisane sans n ?

Un pays en paix ?

Al fonce à Liège

comme un bouchon sur le périph

Il souffre d’écriture chronique

 

Demain j’enverrai

une lettre de mon moulin

Rouge sang

Cœur sacré

parce qu’il n’y a pas que la galette

de bretonne

Disait le père peinard

 

Sur l’arbre devenu

feuille à petits carreaux

J’écris des beaux M

des mots véloces

des vers meilleurs

pour un monde à l’envers

 

A cinq ans je rêvais d’être clown

quand on me voulait clone blanc

entouré d’autres tristes

en robes de chambre

mais aucun sorcier n’a su

réduire ma tête

au silence

 

Big Bang

Théo rit

aux éclats de Lune

entre deux éclairs

aux chocs

OLA la vie !



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