Theo

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lundi 27 septembre 2021

L'alcôve buissonnière


Lorsque j'écris, moi, j'ai toujours le cœur béat

Je suis le Fou, l'Auguste et le Dernier Chat Pitre

Augustin rêvant de Carthage à son pupitre

C'est aussi moi ces lettres d'or... D'alinéa...


Lémurie, Agartha cachées dans mes carnets 

J'imagine, fleuris, arabesque, estampille

et je note, illustre, de petits points torpille

ces pages de sable que je n'ai su tourner. 


Toutes ces pages, un jour, tu me les as données 

Pour que j'en fasse plus qu'un doux conte de dunes

Là-bas, au loin, à l'ouest, au détroit de Neptune

Ces pages de sable ainsi font font des années 


folles à lier, filles de joie ou fleurs du mal

fées d'hiver, fariboles, fables, fanfreluches, 

sangs d'encre, plumes d'oie, et boas en autruche 

des vies, des virgules, dés pipés, décimales... 


Toutes ces pages, un jour, tu me les as données 

pour que j'en fasse plus que des bouquets de proses

C'est là notre cantique et nos métamorphoses 

quand Didon se souvient de l'étreinte d'Enée. 


Tous mes mots-valises, je les ai posés là 

sur ces pages de sable, sur ces bancs de sel

Je n'étais pas Breton mais tu étais de celles

pour lesquelles naissent chimères par-delà


 les légendes oubliées, les sauts des dauphins

et le temps qui se meut dans les ombres félines 

quand Soleil d'Arkadia devient cornaline

corps niche & cœur de pierre dans le jour défunt. 


Toutes ces plages, un soir, tu me les as données 

Il y avait du vent dans nos cheveux d'automne, 

de la mélankhôlie au fond des scopitones, 

des roses comme des reines guillotinées. 





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