J’ai noyé dans la tourbe et le malt dis combien
de tourments, de souris, de rages, de chagrins ?
Mélankhôlie, misanthropie, mise en abyme
dans des jarres de whisky, à l’affût de rimes…
Combien de vers pour que penchent les tours…Dis voir
un peu si je peux de mes tours de passe-passe
détisser les trames, dénouer les impasses ;
Du nautonier briser la rame au cœur d’ivoire ?
Combien de mots, de passes, de vagues à l’âme
de dieux dans une molécule de prazepam ?
J’irai, soûl, chercher mille heures sous le tropique
et me souvenir de la reine que l’as pique.
Je ferai moi aussi du rhum la route sans escale,
des tonneaux d’ambroisie pleins la soute et la cale ;
Des champs je volerai la clé, la clé aux pâtres ;
Sculpterai Galatée dans des rêves d’albâtre ;
Du Donjon ôterai Belle et d’entre les mots,
douces notes d’Orphée quand à la nuit tombée,
les étoiles font aux cieux des manteaux
de tant de lys que Roi en reste coi puis bée
comme un A en soutane aux vêpres de novembre
comme un B moleskine imbibé de vodka
comme un C page languit dans sa robe d’ambre
comme un D caméron à l’Avatar trop las
d’attendre enfin le jour où l’arche de Pandore
exhumera l’espoir de ses tréfonds maudits.
Au diable vos cités, vos lois, tous les veaux
d’or !
Je suis le Baladin, le Barde et le Bandit
des parchemins secrets ; j’écoute l’eau chanter
ritournelles, ruisseaux, ricochets et rivières
ribambelles, rimes riches et rizières
riffs des vagues et rigoles désenchantées.
Je suis ces ivresses qui n’ont point de saison
Ces états désunis sur les bords d’Atlantique
Et ces villes grises dépourvues d’horizon
Qui voudraient respirer sous des grands murs de brique.
Je suis le Baladin, le Barde et le
Bandit
Celui qui veille seul à l’ombre des
tavernes
qui cherche le ciel dans un fond de
brandy
et prend à la fin des vessies pour des lanternes.
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