Theo

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mercredi 15 septembre 2021

Chasseur de rimes

 

J’ai noyé dans la tourbe et le malt dis combien

de tourments, de souris, de rages, de chagrins ?

Mélankhôlie, misanthropie, mise en abyme

dans des jarres de whisky, à l’affût de rimes…

 

Combien de vers pour que penchent les tours…Dis voir

un peu si je peux de mes tours de passe-passe

détisser les trames, dénouer les impasses ;

Du nautonier briser la rame au cœur d’ivoire ?

 

Combien de mots, de passes, de vagues à l’âme

de dieux dans une molécule de prazepam ?

J’irai, soûl, chercher mille heures sous le tropique

et me souvenir de la reine que l’as pique.

 

Je ferai moi aussi du rhum la route sans escale,

des tonneaux d’ambroisie pleins la soute et la cale ;

Des champs je volerai la clé, la clé aux pâtres ;

Sculpterai Galatée dans des rêves d’albâtre ;

 

Du Donjon ôterai Belle et d’entre les mots,

douces notes d’Orphée quand à la nuit tombée,

les étoiles font aux cieux des manteaux

de tant de lys que Roi en reste coi puis bée

 

comme un A en soutane aux vêpres de novembre

comme un B moleskine imbibé de vodka

comme un C page languit dans sa robe d’ambre

comme un D caméron à l’Avatar trop las

 

d’attendre enfin le jour où l’arche de Pandore

exhumera l’espoir de ses tréfonds maudits.

Au diable vos cités, vos lois, tous les veaux d’or !

Je suis le Baladin, le Barde et le Bandit

 

des parchemins secrets ; j’écoute l’eau chanter

ritournelles, ruisseaux, ricochets et rivières

ribambelles, rimes riches et rizières

riffs des vagues et rigoles désenchantées.

 

Je suis ces ivresses qui n’ont point de saison

Ces états désunis sur les bords d’Atlantique

Et ces villes grises dépourvues d’horizon

Qui voudraient respirer sous des grands murs de brique.

 

Je suis le Baladin, le Barde et le Bandit

Celui qui veille seul à l’ombre des tavernes

qui cherche le ciel dans un fond de brandy

et  prend à la fin des vessies pour des lanternes.

 

 

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