Theo

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jeudi 27 octobre 2022

Chanson d'automne

Lorsque tonnaient les vents et le marteau de Thor

Là dans l'âtre endormi d'un château de Bohème

On murmurait tout bas le long des corridors

Bien des contes de fées et d'arrogants poèmes


Moi j'aimais une fée dont les yeux faits d'aveux

Rimaient toujours entre eux et puis avec l'automne

Une fée des forêts dont chacun des cheveux

Dansait Sarabande comme ceux de Gorgone


Elle peuplait les ruisseaux qui coulaient de mes yeux

Les torrents où mon cœur bien souvent se cachait

Ses chansons éthérées se perdaient dans les cieux

Entre bleus suffocants et nuages de lait


Moi j'aimais une fée née des roses matins

Ou peut-être des pluies qui tombaient dans le lit 

Du Marais - sur les toits de nos quartiers latins

Buvais chaque nuit calice jusqu'à la lie


Lorsque tonnent les dieux, le canon Pachelbel

À la triste Saison de ces amours maudites

Je repense à la fée qui nue sous son ombelle

Rivalisait d'audace avec les Aphrodites


Mais comment s'appelait cette fée des chimères ?

Dame blanche ? Dame verte? De cœur cousu?

Son sourire un doux soir s'est jeté dans la mer

Pour faire d'une fin notre éternel début...









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