Lorsque tonnaient les vents et le marteau de Thor
Là dans l'âtre endormi d'un château de Bohème
On murmurait tout bas le long des corridors
Bien des contes de fées et d'arrogants poèmes
Moi j'aimais une fée dont les yeux faits d'aveux
Rimaient toujours entre eux et puis avec l'automne
Une fée des forêts dont chacun des cheveux
Dansait Sarabande comme ceux de Gorgone
Elle peuplait les ruisseaux qui coulaient de mes yeux
Les torrents où mon cœur bien souvent se cachait
Ses chansons éthérées se perdaient dans les cieux
Entre bleus suffocants et nuages de lait
Moi j'aimais une fée née des roses matins
Ou peut-être des pluies qui tombaient dans le lit
Du Marais - sur les toits de nos quartiers latins
Buvais chaque nuit calice jusqu'à la lie
Lorsque tonnent les dieux, le canon Pachelbel
À la triste Saison de ces amours maudites
Je repense à la fée qui nue sous son ombelle
Rivalisait d'audace avec les Aphrodites
Mais comment s'appelait cette fée des chimères ?
Dame blanche ? Dame verte? De cœur cousu?
Son sourire un doux soir s'est jeté dans la mer
Pour faire d'une fin notre éternel début...
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