Un
soir que Vous&Moi marchions encor sur l’eau
Ames
nues au hasard de songes en lacets
J’avais
promis l’écume avec des trémolos
Non
point celle des jours, ce n’était pas assez
Et
je n’étais pas Vian soufflant dans sa trompette
Ni
même ce Jonasz dans sa boîte de jazz
Je
préférais Jonas, les océans prophètes
La
java bleue, la javanaise un peu turquoise
Au
bord de nos iris baignés de douces larmes
Un
soir que Vous&Moi rêvions encor dans l’or
De
ces sables mourants mais en état de
charme
Je
vous avais promis des lunes, des aurores
Pensives
alanguies, là sur des cieux persans
Suzeraines
d’Orient dans leur voile d’opium
Et
les vagues couraient comme mille Pur-sang
Un
soir que Vous&Moi conquérions des royaumes
J’avais
le mal d’amour mais vous le Maldoror
Et
lorsque de nos deux chants naquirent en
Olympe,
Enfer sous une pluie de météores
Lyre,
harpe y compris luth firent de nos cœurs
Un
festin, un destin de poètes bénis
Des
muses et des dieux mais maudits de tant d’hommes
Un
soir que Vous&Moi allions ainsi bannies
Du
cirque des pantins et de tous les barnums
Je
vous avais promis je ne sais quoi encore…
Pléiades,
poésies aux quatrains coins du monde
Caravage, Caravelles quittant le port
Et
les rires des sirènes au fil de l’onde
Un
soir que Vous&Moi contemplions l’Univers
Le
regard débordant d’encres mélancoliques
Je
vous avais promis …du Temps ! Du Beau ! De l’Air !
Puisque
vous n’aviez que faire des Amériques
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