A travers les bois de cyprès
Où le jour n'arrive jamais
Perséphone avance seule
Le regard las et le pas veule
On la prend souvent pour ces ombres
Attendant sur les berges sombres
La grande barque du passeur
Qui ne reconnait pas les heures
Ô Dame aimante solitaire !
Des Ténèbres et de la Terre
Te voici tristement captive
Si loin des jardins de Ninive
Les portes du palais sont closes
Et tu ne verras point les roses
Qui fleurissent encor là-haut
Au bout des vignes, des coteaux
Ah! Despote de Temps ! Tyran !
Elle n'ira pas grossir les rangs
De tes soldats pauvres ou rois
Va-t-en ailleurs dicter ta loi !
Hadès n'a pas besoin de reine
Va donc à d'autres chanter Thrènes !
Et laisse la belle saison
Couronner son opale front
Pas de prozac pour Proserpine
Un peu de prose et d'atropine
Un feu de rimes et d'Ambroisie
Puisque les muses l'ont choisie
Et si Cerbère aboie trop fort
Envoie Orphée jouer encore
Il faut toujours charmer les ans
Comme on charmerait les serpents
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