J'aurais pu écrire des contes à la Grimm
peuplés de sorcières, de loups et de chevreaux
mais ma plume -hélas- n'en voulait qu'à la rime
cette fichue reine sapée comme un bourreau
peuplés de sorcières, de loups et de chevreaux
mais ma plume -hélas- n'en voulait qu'à la rime
cette fichue reine sapée comme un bourreau
Qui eut coupé la tête à mes folies d'un soir
ou rien qu'un pied en trop à ces vers nouveaux nés
pour qu'il y eût toujours un foutu encensoir,
un boudoir amoureux au rose suranné
Aussi de ces beautés aux chevelures maures
aux seins conquistadors et dont les fronts d'airain
triompheraient gaiement des fanges de l'aurore
pour clôturer enfin de langoureux quatrains
Il fut un temps pourtant où j'érigeai colonnes
lexicales verges aux urgences précieuses
Il fut un âge d'or où j'adorai l'automne
ses braises avides, ses lunes périlleuses
Ô je ne comptais rien si ce n'est les étoiles
les petits grains de sable coincés entre les pages
et sur les bleus au cœur filaient de grandes voiles
J'entendais Ligeia dans tous les coquillages
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