Le vent aimait une fée aux cheveux de sable
quelque part sur le bord d'une plage oubliée
où la fée se plaisait à sculpter moultes fables
que la mer s'empressait tout le temps de délier.
Le vent, quand il pouvait, emportait les histoires
avant que l'eau trop affamée les dévore toutes ;
Il allait les cacher tout au creux des mémoires
de ces autres conteurs dont on croise la route
parfois, là, au hasard d'une vie sans histoire,
sur le bord d'une rive ou un coin de banquise ;
à la table d'un bar, tout au bout d'un comptoir
sur les bancs de l'école ou bien ceux des églises.
Il en dissimulait sous les feuilles d'automne,
sous les ailes des grues, dans les cris des tempêtes
et dans l’œil sombrero des fous et des cyclones
même, m'a-t-on dit, dans la poudre d'escampette.
A qui savait chercher, ces trésors se montraient
au pied d'un arc-en-ciel, au sommet des falaises;
A qui savait rêver, ces trésors se donnaient
déguisés en chansons, sornettes et fadaises.
Quelque part, sur le bord d'une plage oubliée,
une fée dessinait en écoutant la mer...
Le vent, trop amoureux, brisa les sabliers
et l'emporta très loin, dans les confins d'Ether...
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