Theo

Theo

mardi 7 mars 2023

ORIFABLE

 


Le vent aimait une fée aux cheveux de sable

quelque part sur le bord d'une plage oubliée

où la fée se plaisait à sculpter moultes fables

que la mer s'empressait tout le temps de délier.


Le vent, quand il pouvait, emportait les histoires

avant que l'eau trop affamée les dévore toutes ;

Il allait les cacher tout au creux des mémoires

de ces autres conteurs dont on croise la route


parfois, là, au hasard d'une vie sans histoire,

sur le bord d'une rive ou un coin de banquise ;

à la table d'un bar, tout au bout d'un comptoir

sur les bancs de l'école ou bien ceux des églises.


Il en dissimulait sous les feuilles d'automne,

sous les ailes des grues, dans les cris des tempêtes

et dans l’œil sombrero des fous et des cyclones

même, m'a-t-on dit, dans la poudre d'escampette.


A qui savait chercher, ces trésors se montraient

au pied d'un arc-en-ciel, au sommet des falaises;

A qui savait rêver, ces trésors se donnaient

déguisés en chansons, sornettes et fadaises.


Quelque part, sur le bord d'une plage oubliée,

une fée dessinait en écoutant la mer...

Le vent, trop amoureux, brisa les sabliers

et l'emporta très loin, dans les confins d'Ether...




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire