Theo

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lundi 24 juillet 2017

Hokusai's Song

Je me tiens sous l'orage des dieux et j'attends
cet éclair de génie qui frappera ma plume.
L'Océencre couvert de ces grandes écumes
se tord, s'agite comme le Léviathan.

Quelque part dans l'Inachevé, j'écris la Vague
plus gargantuesque que celle d'Hokusai
- Ogresse bleue qui poupes et voiles assaille,
dont causent en tremblant les pêcheurs de la rague.

Des chemins asphaltés à cette voie lactée,
tout n'est qu'eau qui se dit diluvienne ou bénite ;
des adieux d'Atlantide aux humeurs sélénites
et Vénus, née des flots, elle aussi ballottée

au gré de ces courants qui refont les légendes,
déluges et dunes d'où songent les corps cerfs
volants, voleurs de vents tels ces rhopalocères
qui dansent la démence par-delà les landes.

Bruissent les tamaris dans la brise marine.
Le phare, de son œil, transperce les ébènes
- Cyclope de pierre, vieux gardien des carènes
au bord des falaises que sable et sel chagrinent.

Il y a bien longtemps lorsque de port en port
on allait mesurer l'Inconnu au compas
des rêves et compter alors combien de pas
séparaient le grand astre berger d'Alcor,

nous étions déjà là, attendant que renaisse
l'aurore des cendres, en lentes élégies ;
des rues de Syracuse aux remparts d'Ortygie ;
il y a bien longtemps - une ancienne jeunesse -

J'étais pêcheur d'étoiles et toi l'Infini
- Molotov de flammes sous les chapes nocturnes.
Avec la force des tempêtes sur Saturne
et ce jusqu'aux douces mélancolitanies

On s'aimait...

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