Ta lèvre sur ma lèvre a ce goût d'océan
Quelques notes de sel
Mélopée des embruns
Ta lèvre sur ma lèvre a ce goût d'infini
bien autant que le sable
sur les nacres polies
Quand les vagues reviennent et l'aube avec elles
tout doucement mourir
en ces grèves perdues
les brumes bleutées font aux îles des suaires
ourlés de nos écumes
Et tout l'Olympe y dort
Échouée sur ton corps, ton rivage brûlant
suis-je celle qui rêve?
La Mangeuse de temps?
Âme-Songe lance ma bouteille à la mer
l'horloge dans le ciel
pour faire des poèmes
qui toujours fleurissent les jardins de la nuit
comme étoiles de vers
roses des sables bleus
Ta lèvre sur ma lèvre a ce goût d'absolu
et les treilles pleurant
leurs pétales de soie
plus doux dirait-on qu'un baiser séraphin
tout au creux de mes reins
dessinent des secrets
Ta lèvre sur ma lèvre explose les atomes
C'est le feu et les flots
le dernier des arômes
Ta lèvre sur ma lèvre a ce goût de soleil
et de larmes salines
comme les os des seiches
que recrache Neptune en été sur la berge
et qui vont se planter
dans la chair d'or des dunes
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