Theo

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mardi 18 octobre 2016

Petite chronique des illusions pas tout à fait perdues

Puisque le temps fuit
comme le vin d'une amphore percée
J'emploierai la nuit
à rêver des horizons inversés
traversés d'un nom
comme les volutes d'une Camel
Rien que ton prénom
quand le kérosène à l'azur se mêle

Si...tempus fugit...
comme l'eau du tonneau des Danaïdes
Toutes les petites
morts qui tissent d'opales chrysalides
autour de nos doigts
me laisseront des bouts de firmament
des éclats de toi
J'oublierai alors que l'infini ment

Parce que le temps
passe et meurent lentement les saisons
comme les enfants
que nous fûmes avant toute raison
je dessinerai
des soleils de sang sur tes paupières
Je t'inventerai
un jardin d'automne où poussent les pierres

Si le temps s'écoule
comme le sable de ces plaies divines
Un vaisseau qui coule
dans l'effroyable bouche de Messine
je tuerai Cronos
à coup de coeur affûté - incisif
Juste un coeur de gosse
pour sauver Tantale et aussi Sisyphe

Car le temps emporte
comme la faux écime les épis
quelques feuilles mortes
et les pommes d'or dans une eutopie
Je rendrai les jours
plus fous, plus sucrés que les ambroisies
Je ferai l'Amour
roi de Mélopée et de Fantaisie

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