Theo

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lundi 3 octobre 2016

I.Ode

Je ne suis point berger, je ne suis point Hésiode
pour garder de la Terre, les troupeaux de laine;
je préfère la mer et le parfum de l'iode,
les moutons d'écume, les bleus de Mytilène.

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Quand renaîtront les dieux aux noms alambiqués
Quand le roi suprême aura bien assez triqué
pour Europe et tant d'autres encor au passage,
je viendrai à mon tour te parler de cet Âge

où, dit-on, tout était d'or mais aussi de lux
- de l'épée de Castor au casque de Pollux;
des marches des temples à leurs glorieux frontons;
du grand chariot d'Hélios au front de Phaéton.

Pas besoin d'Hélicon pour côtoyer les muses
car mirer l'océan, c'est entendre leur chant.
L'ombre bleue des îles qu'au soir les flots diffusent,
emporte mon âme tout au bord du couchant.

Sur le sable mouillé, Aphrodite désire;
Éros à ses côtés, décline les plaisirs;
Plus loin, dans les vagues, les nymphes les regardent
jusqu'à ce que les cieux, d'un second jour se fardent.

Sur cette même rive où il vient ébruiter
odes en distiques depuis l'Antiquité,
le vent rêve souvent, perdu dans mes cheveux,
comme ces coccinelles faiseuses de vœux.

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Pandore a délaissé sa boîte près des rochers
- tout un coffre aux trésors pillés et anonymes;
bouteilles à la mer parmi d'autres déchets.
Sommes nous du Mythe, les derniers pantomimes?


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