Theo

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samedi 24 septembre 2016

Le fou et le roi

Tel Fou sur l'échiquier, je vais en diagonale;
la route est incertaine en marchant de travers.
Je sais que des cases mes idées marginales
trop souvent dépassant, donnent d'étranges vers.

Si jamais je n'ai su quelle place choisir,
les larmes d'un Pierrot ou le nez d'un Auguste
au grand cirque des rues, aux foires des plaisirs,
c'est que j'aime rire dans des décors vétustes.

Et quand je viens, troubler des mares le miroir,
avec des mots qui font des zig ou bien des zag,
c'est ma façon de faire la nique aux Soeurs Moires,
de prendre la marge pour rejoindre les vagues.

Oh, pas tout à fait furioso...moderato
peut-être...mais...moderato cantabile
Quand je serai grande, moi je serai Nemo
et son vaisseau, du "mobilis in mobile"

Veuillez donc m'excuser si des lèvres d'Antigone
sort un épilogue grimé en calembour,
si pousse Serpentin sur tête de Gorgone,
si les violons en pleurs sont coupés de tambours.

Pardonnez-moi si je joue aux alexandrins
comme une gosse, elle, jouerait à la marelle
des cours d'école à celles des salamandrins,
si la valse toujours s'achève en tarentelle.

Mais j'aime, voyez-vous, autant les rois maudits
que les trublions qui, dans tous les sens s'agitent
car grelots aux couronnes font les rhapsodies;
Il faut bien que le ciel et l'enfer cohabitent.

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