Theo

Theo

mardi 13 septembre 2016

Z

La mer a des vagues, icelles des crêtes
dentelées d'écumes lactescentes et crues
comme les murs ceignant les rivages de Crète
où parfois se perchent les demoiselles grues.

Bien longtemps, j'ai miré d'un regard paresseux
le ballet des flots bleus que rien ne vient troubler,
ni l’œil plein du rêveur qui ne sait si des cieux
ou des eaux cérulés, il serait le noyé...

Ni les cris discordants des goélands railleurs
qui, du bout de l'aile, giflent toutes les cimes,
ni les rires d'enfants perçants et chamailleurs
qui, armés de bois mort, sur la plage s'escriment.

Jadis, dit-on, naquit au cœur d'une caverne
sur le mont le plus haut de l'île de Candie,
le roi de tous les dieux et d'autres temps modernes,
émergeant lentement des brumes d'organdi.

Quand il poussa un cri, icelui résonna
du faîte embruiné jusqu'aux versants des vallées
mais le cor d'une nymphe en même temps sonna
pour le cacher au Temps qui voulait l'avaler.

Tout est depuis toujours fables d'eaux et de sable
sous ces nues en nage, coureuses de jupons,
qui se froissent au soir dans un ciel inflammable
- noctiluques nimbus et chevauchées d'éons -

Tout n'est depuis la fin rien qu'une fable d'A
- liaisons atomiques et fissions dangereuses -
du ventre d'Ouranos aux caresses d'Ida;
Dans l'azur j'ai signé d'un grand Z comme Zeus!



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