Theo

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vendredi 16 septembre 2016

Quand les bleus...

Quand les bleus de la mer soulignent ceux du ciel
Quand les vents emportent dans leur outre nos voix
Quand j'ignore la nuit si c'est toi si c'est moi
ce corps nu qui s'ébat sous des soies torrentielles

J'imagine des mots venus d'une autre voie
lactée comme ma peau sous ta langue de miel
-gouttes nées de tes doigts qui se perdent en moi
comme notes de pluie au bout de l'arc-en-ciel

Où tombent les anges quand éclate ce ciel
en bouquets de flammes dans nos bras en détroit?
Que faire de l'Amour si nos coeurs à l'étroit
dans leurs cages de chair n'ont plus rien d'essentiel?

Tes iris ressemblent au coeur du jatoba
et je sculpte mon art dans ce bois merveilleux
Mais sais-tu, toi, si un arbre a le coeur qui bat
quand il rêve debout comme un dieu silencieux?

C'est l'Amazone idyllique érogène humide
Corps y dort d'un sommeil aux allures d'espoir
Tu me parles tout bas et ta voix dans le noir
décide d'un récit licencieux ou timide

Ré mi fa méliques la soleils en liesse
Tu rejoues ces notes doucement sur mes jambes
comme l'Ange l'eut fait sur sa viole de gambe
Tous tes doigts sont bien maîtres en cet art des caresses!

Et si l'aube dessine sous mes yeux des lys
qui s'envolent sitôt vers les cieux ranimés
L'obscur là sur nos peaux aime tant imprimer
des versets dans la plus impolie des polices

Mais c'est la nuigrave mourant au bout du bec
que je picore en vain quelques miettes de temps
puis laisse sur ton corps un tout dernier serment
comme l'eau sur le sable laisse ses varechs

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