Theo

Theo

mardi 15 septembre 2015

Funambulie

A travers ton regard d'écorces et d'alcôves
je réapprends la vie, ces chemins de traverse.
Sous cette lune bleue, es-tu louve ou moi love?
Un baiser a suffi...tout le ciel se renverse

Et la ville s'éclaire...des rues répétées,
des rues étrangères, des balcons de passage;
je renais contre toi dans le coeur de l'été
en sourire, en soupir, en murmure, en message.

Est-ce un autre jour dis? L'aube est neuve aujourd'hui.
Je te contemple sans faillir et sans mentir,
ne serai plus jamais celle qui feinte ou fuit.
Dans le coeur de l'été, tu m'étreins, me respires.

Quand nos doigts conquérants cherchent l'or des cités,
peut-être un noir éden, l'exquise longitude,
je m'immisce, tu jouis dans le coeur de l'été
puis ta langue oscille, se délie, me dénude.

Arrimée à mon corps, tu m'inspires ces flots
ces rimes mesurées en mètres érotiques;
sur mes rives roses, tu viens boire cette eau
et nous coulons unies au fond de l'Atlantique.

Rien ne remplacera la langueur océane
ni les vents de l'ouest envolant nos aveux
quand la brise frôle de ses lèvres profanes
nos visages de sel aux prunelles de feu.

L'épithète ricane, perché sur les mâts
espérant lui aussi une terre inconnue.
Cette terre l'a-t-on trouvée entre nos bras
où l'on s'endort vaincues pourtant libres et nues.



1 commentaire:

  1. Le titre est de toute beauté, très original. Votre poésie très chère, est toujours aussi envoûtante...

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