Theo

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mercredi 12 août 2015

Paroxy(s)more

Les yeux clos, je reviens de Saturne aux ratures
sur la page endormie; j'attends au cœur des nuits,
ces mots pleins de douceur et de désinvolture,
ces mots qui me font l'amour sans faire de bruit.

Les yeux clos, j'imagine en secret notre étreinte;
Sur ta peau mate, ma bouche et mes doigts s'attardent.
Ton corps se fait lumière et aussi labyrinthe;
de pourpre puis de feu mes joues alors se fardent.

Les yeux clos, je te respire...j'ai tout mon temps
pour défaire les ceintures et les agrafes
qui séparent nos nudités de cet instant,
le joli prélude du dernier paragraphe

où le plaisir gagnera tous les paroxysmes,
triomphant dans mon cœur d'une mélancolie
ancienne - oublions la terre pour cet isthme;
Ce sont nos corps qui brûlent jusqu'à la folie.

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