Theo

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mardi 14 juillet 2015

Bloody Moon


Non tu n'as rien dit du dernier de tes rêves.
J'ai attendu pour rien au bout de cette rue;
les bancs de la ville se souviennent de mon cul,
tous les quais, de mes pas! Cents qu'ils étaient mais sans trêve!

Et mon œil gauche collé à celui de Judas,
maquillé de brume, épie sans trop y croire...
Je n'ai rien découvert en brisant le miroir;
ici les fantômes ne portent pas de drap.

Lune sans l'autre, lune de sang, lune de sel...
Eh ma Belle, dis-moi, es-tu l'une de celles
que marées entraînent vers tant d'autres lointains?
Si oui, garde l'ancre, l'écume, les embruns!

Cassandre, je l'avoue, je n'ai pas oublié
et mes souvenances au bord de l'overdose
en pythies orgasmiques se métamorphosent
quand la nuit renverse en vain tous les sabliers.

Il en faut du sable pour engloutir dix ans!
L'église pointe encor le bout de son clocher
J'entends les vagues, elles chantent aux rochers
un amour indécent, obsédant, fracassant!

Et ton parfum comme une mélodie perdue
revient me hanter même si je n'y crois plus.
J'ai senti tes lèvres dériver sur ma peau
comme lotus glissant si doucement sur l'eau... 

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