Theo

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jeudi 9 juillet 2015

Arcadia


Retraçons sur nos peaux les contours d'Arcadie
Au-delà tout sera habitude ou néant
J'ai franchi les cercles de cette Comédie
et fais de ton parfum le dernier élément

Que sont les heures ensemble? Bel âge d'or
quand à l'ombre des sycomores tu t'endors
Moi j'écoute les pâtres siffler et les faunes
taquiner le pipeau allongés sous les aulnes

De ton ventre brûlant suis-je le berger?
De ta lèvre alpage laisse-moi me nourrir
comme d'un fruit qui tout l'été a su mûrir
Ton corps est mon jardin, ton corps est mon verger

Et si la mort parfois s'invite en Arcadie
Elle ressemble à ces pastorales d'automne
qu'arbres, ruisseaux, fleurs et roseaux alors entonnent
des nocturnes velours aux aubes d'organdi

De ton mont de Vénus suis-je le versant?
l'adorateur, le bien-aimé se languissant
Entre tes jambes me laisseras-tu écrire
le dernier des versets ponctué de soupirs?

Retraçons sur nos peaux les contours d'Arcadie
Au-delà tout sera vanités et harangues
Ma rime si tu la suis mène au paradis
car les cieux n'ont que la poésie pour langue



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