Theo

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dimanche 28 juin 2015

Pulsar

Ils avancent le long de la grande muraille,
ces mille ans fantassins et leur cortège d'ombres
quand l'aube éclabousse le quartz de ses entrailles
mais tout l'or du monde ne fera pas le nombre.

Le soleil s'est levé, le soleil s'est couché
dans ta chevelure. Pulsars et pulsations.
S'il nous fallait périr du carreau de l'archer
puis renaître au solstice sous l'aile d'Alcyon

Bercées par les vagues et la voix de Téthys.
Les chagrins des cithares sur les bords de Cythère,
je les entends tomber au fond de nos calices.
Un jour la lave rejaillira des cratères.

Changer de muse comme on change de pays
Quitter le firmament comme on quitte une femme
je l'ai voulu parfois mais le coeur m'a trahie
Les voyages ne pansent point les vieilles âmes.

Vingt mille lieues ne font pas dix mille li
Alors que compte Dieu sur son boulier cosmique?
Des astres héroïnes aux yeux lazuli?
Des grands axiomes? Des unités morphémiques?

A la plume de cygne je corromps la page;
la blancheur est vaincue, l'encre pas encor sèche.
Ici et là, des virgules, des babillages,
des apostrophes, des pluies de cendres revêches.

Bien des plaies boursouflées comme toutes ces voiles
que les vents tourmentent, mordent et tantôt déchirent.
Je connais des maelströms à l'appétit de squale
qu'aucun anticyclone ne ferait fléchir.

Le soleil s'est couché, le soleil s'est levé
dans ta chevelure. Pulsars et pulsations.
S'il fallait oublier pour enfin retrouver
sous les pierres endormies le trésor de Sion.

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