Theo

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mercredi 4 février 2015

Sous les cendres

Dans la massue d'Hercule, Amour tailla son arc;
ses flèches habiles prirent au Grand Phénix
quelques pennes dont les rouges hérésiarques
rappelaient volontiers ceux des rives du Styx

et ceux qui des entrailles terrestres coulaient
quand Vulcain le boiteux y forgeait des glaives
pour tous ces frères belliqueux couverts de plaies
gisant sur le champ de bataille ou sur la grève.

Puisque la guerre fut souvent affaire de coeur,
des murailles de Troie au collier de la Reine,
on ne saurait faire couler l'encre sans pleurs
sans y verser aussi le beau sang des sirènes.

Ainsi donc mon amour à l'automne renait
de ses cendres comme un oiseau, comme un volcan;
Je draine mes veines et t'écris des sonnets
aussi bavards que les beffrois du Vatican.

Pour ne pas te perdre, pour ne pas oublier
ces jours perdus dans tes bermudes rétiniens
ni ces nuits suspendues à nos lèvres liées,
ton corps brûlant comme un nuage vésuvien.

Et je suis Pompéi, éternelle endormie
rêvant, rêvant, là sous les cendres monocordes,
de ta chevelure, fabuleuse alchimie
Un océan de feu qui me berce et me borde

Mais dans mon âme - Ecoute un peu -
il pleut, il pleut...des cordes...


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