I.
Sur l’Océan de ses cheveux
combien de temps ai-je vogué ?
Je crois n’avoir jamais bien su
tant ma pirogue s’est perdue.
J’ai dérivé, j’ai divagué
sur l’Océan de ses cheveux
Les vents avaient un goût de fièvre.
Aucune terre à l’horizon
Je ne voulais que l’Océan
de ses cheveux, tout l’Océan
jusqu’à l’oubli, la déraison.
L’écume caressait mes lèvres
Et ses vagues bleu d’outre-rêve
portaient mon bateau vers des îles
où les rivages sont poussières
d’étoiles blanches meurtrières
où s’aiment en secret sibylles
jusqu’à ce qu’Or des cieux se lève
Sur l’Océan de ses cheveux
Brûle l’Azur, embrase l’Oeil !
J’ai divagué, j’ai dérivé
Tant de départs, nulle arrivée
Son corps était mon seul écueil
J’en fais ce soir enfin l’Aveu.
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