Theo

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mercredi 17 décembre 2014

Le diable au coeur

J'ai, quand la nuit s'en vient, ce petit diable au cœur
qui dit des litanies en jouant de l'alto
mais s'il n'est pas mélo, c'est au marteau-piqueur
qu'il creuse la lune pour bâtir des châteaux

de sable dans l'Espace et le Temps se suspend
aux créneaux des remparts, courtines envoûtées
et sur ces longs chemins, tout le ciel répand
ses étoiles mortes à l'infinie beauté.

J'ai, quand la nuit s'en vient couvrir de son manteau
tes songes qui ne sont plus vraiment les miens,
un petit diable au cœur qui fait bien des saltos,
scandant à tue-tête des chants amérindiens.

Mon cœur est un totem penchant vers un canyon;
Tu danses tout autour pour invoquer la pluie
et emporter mes pleurs sur les ailes carbone
d'un oiseau immortel qu'on appelle la Nuit.

J'ai, quand le jour se lève, un vide en lieu de cœur;
le diable s'est tiré en piquant le butin.
Avant je savais chacun de tes yeux par cœur,
ajouter à nos mots quelques accords latins.

Les brumes de l'hiver ont gommé le soleil,
les pointes des clochers et mon sourire idiot
lorsque je franchissais les portes du sommeil
pour fleurir de baisers chaque bout de ta peau.

J'ai, quand le jour se lève, balancé ce cœur
du pont de la Cité que tu avais rêvée
au recto de mon corps, au verso de tes heures,
entre la rive et notre amour inachevé
...


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