Theo

Theo

lundi 28 juillet 2014

Ton Nom

Au matin assassin ton nom meurt sur mes lèvres
laissant tout mon Etre dans cet état de fièvre
que seuls connaissent ceux que le destin malin
un jour sépara d'un coup de dés fantassins.

Ton nom, je crois bien toute la nuit l'avoir dit;
Qu'elle fût blanche encor puis de rimes noircie
cette nuit où j'incantais toutes tes consonnes
et vénérais tes voyelles comme personne.

Oui ton nom je l'ai chuchoté aux étoiles
ululé sous la lune, accroché à ma voile;
Il était étendard, bannière, pavillon;
Il était talisman, boussole et médaillon.

Tout au bout de ma langue, il devinait l'amour
que mon coeur, lui, scandait en hérault troubadour;
Avec force et douceur il coulait dans mes veines,
Il était océan, rivières et fontaines.

Sur la rive eaunirique, l'écho de ce nom
sonnait comme le port, la digue et le bastion
de cette ville engloutie, captive des flots
dans sa gangue de coques et de blancs coraux.

En murmurant ton nom, j'entrais dans une église
Ses vitraux étaient bleus, ses absides conquises
par des bans de chimères, des essaims de méduses
qui dansaient en nageant vers d'antiques écluses.

Au soir sacro-saint, ton nom renaît sur mes lèvres
comme un rêve d'or entre les mains de l'orfèvre;
Il éclaire les ténèbres et des abysses
ressurgissent alors tous les fantômes d'Ys...


1 commentaire: