Theo

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mercredi 9 juillet 2014

Page blanche

J'ai fouillé dans tes yeux et j'ai trouvé un ciel
un ténébreux orage comme disait Charles
en baisant la vertu de son oeil encor marle
Ici la pluie glissait sur de grands arcs-en-ciel
et les soleils bandaient au comble de l'ivresse
Quel infini bordel, le ciel de la jeunesse!
J'ai croisé ton regard, dévidé là le fil
des jours, des couleurs, des notes indélébiles
Sûr qu'on se fout de tout quand on a pas vingt ans!
Arthur savait cela en souriant à Paul
inévitablement - inexorablement
Les Amours impossibles ça fait fondre les pôles

Si tu avais des lunes en plus, quelques unes,
et moi moins de rides, moins d'hivers sur le coeur
Je te dirais "Allons botter le cul des dunes
et rêvons corps à corps de ce monde meilleur..."
Mais des histoires sans suite, j'en ai tout plein
ô tout plein mes carnets et tout plein la caboche
Puis j'ai du sable planqué là au fond des poches
à croire que j'ai braqué une plage à la main
C'est presque ça tu sais, oui c'est tout comme...si
j'avais filé mon ombre en douce jusqu'ici
Ici, l'été c'était une éternelle liesse
des rires fous et d'innocentes promesses

Tu me ressembles un peu quand j'avais ton âge
Tu lui ressembles aussi quand elle avait le mien
Quand l'horizon n'était encor que blanche page,
nos rêves libres de tout mais pressés de rien
Bien sûr, je pourrais te dire qu'il ne faut pas
Le diable au corps crois-moi ne fait que des ravages
Ma voile est trop usée pour un autre naufrage
et pourtant chaque jour je mords à tes appas
Les Amours impossibles ça fait fondre les pôles
Arthur savait cela en souriant à Paul
inexorablement - inévitablement
mais Jeunesse s'en moque, elle a le temps!


1 commentaire:

  1. Le silence fait son oeuvre mais je lis.
    C'est toujours aussi magnifiquement beau pour ne pas silencieusement dire incomparable.
    * ici se posera ce que tu voudras *

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