Au bord du Calice, sa lèvre
s’est posée
avec délicatesse et délivrance
tel un Azur printanier suspend
sa danse
sur le sépale courtisé des
rosées
Circé contemple ainsi Calypso
s’enivrer
dans leur chambre de verdure à
ciel ouvert
Le jardin résonne des notes si
claires
que ruisseaux et fontaines
laissent s’égarer
Toutes deux allongées sur un
lit de cistes
L’une savourant cette sève
divine
L’autre respirant ce corps
qu’elle devine
tendre sous l’étoffe au drapé
violoniste
Nymphe sourit à la grande enchanteresse
qui du bout des doigts, d’un
geste funambule
ôte du tissu la dernière fibule
pour goûter de sa peau toutes
les promesses
Magicienne sait bien qu’il faut
de l’Amour
prolonger les prémisses si l’on
souhaite
posséder jusqu’à l’âme une
belle conquête
Car Plaisir est affaire de cour
et de tours
Ainsi Circé frôlant de ses
boucles ambrées
les courbes galantes de sa
chère amante
susurre d’une voix mélodieuse
et lente
des louanges qui font Calypso
se cambrer
Chevelures et chairs ardemment
se lient
dans la chambre de verdure à
ciel ouvert
Le jardin résonne des soupirs stellaires
Que de puissants charmes changent
en ancolies
DIVIN ! Tant de beauté, de douceur et d'onirisme !
RépondreSupprimerPerfection.