Mémos mis en veille dans des vases
canopes
sillonneront Ténèbres, son Nil
mystérieux ;
vagabonds et passeurs, nautoniers
nyctalopes,
ils auront d'Infini un désir
impérieux.
Puis aux points cardinaux qui, tels 3
mousquetaires,
étaient 4, moi, j'accrocherai des
virgules ;
et s'il faut pour cela écorcher tout
l'éther,
alors soit je serai l'heur' du crime
aux pendules ;
Le Minuit spadassin sous son masque de
vers,
grand buveur d'art maniaque ou fumeur
d'hémistiche,
D'Artagnan du style ô Cyrano
découvert !
Sèmerai aux orées « Hosanna »
acrostiche
Qui viendra éclore sous la voûte des
cieux.
Ainsi Poète en infirme amant voit
l'étoile...
comme fleur d'artifice éclatant sur la
toile
trop noire ! trop noire ! J'ai
du khôl pleins les yeux !
Des larmes d'absinthe qui diluent mes
sangs d'encre
noire...bien trop noire! C'est du
spleen mais qui swing,
un violon amoureux du printemps sur un
ring ;
c'est le cœur d'Atlante Ys empalé sur
une ancre.
Et s'il faut un credo pour toute vanité
Je ferai le chemin de ce cœur à
l'envers ;
oui j'irai en découdre avec tout
l'univers !
Aux confins du Néant, j'écrirai des
cités
des temples, des palais, des jardins,
des balcons...
Le Poète y sera comme l'égal des
Dieux,
le Fils d'Horus à tête d'Homme ou de
faucon
et les pluies tomberont en des chants
mélodieux
mêlant leurs tristesses à celles des
fontaines,
leurs rires de cristal à ceux des
stalactites,
leurs sourdes colères aux cascades
hautaines
et leur folle fureur à des flots
hématites.
Mémos mis à l'eau dans des urnes
magiques
sillonneront les mers et les sables
mourants ;
scribes somniloques, flibustiers
romantiques
qui, à chaque épitaphe, répondent
« Pourtant... »
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