Theo

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mercredi 27 décembre 2017

Mercredi 13

Si nos corps s'attirent là comme Lune et Terre
sur les toiles filantes du Maître des Cieux
Dansons donc Mon Amour! Prenons-nous pour des dieux!
Jusqu'à ce que Nuit meure au tout dernier éther

Grisée par le bordeaux de tes lippes marquises
ô je me sens Bacchus au soleil de Cuba!
La grève d'une île par tes vagues conquise
Archipel d'ivresses où sont rois nos ébats

Entends...sous nos chairs nues...toute ingénue s'est tue...
Et mon cœur te jouer au haut bois des amours
ce refrain qui s'en vient comme va petit jour
Ritournelle entêtée pour des cors bien têtus

C'est un air éperdu - boléro de phalènes
que soufflent ces hérauts dans des clarins en or
et mes chairs sont vaisseaux amarrés à ton port
rêvant ton océan au bleu de méthylène

Les voiles déferlées de l'immense Condor
elles aussi rêvent de tes flots indécents
et de ces dunes d'ocre où le soir je m'endors
en priant désormais et tout en t'embrassant

que ces nuits contre toi se comptent par milliers
autant qu'il pleut d'astres dans nos yeux enflammés
Ôtons au temps la vie! Qui pourrait nous blâmer
ô de vouloir briser le joug des sabliers?

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