Theo
mardi 28 avril 2015
Fredaines et rengaines
Une lune cornue éclairait la vallée
de sa lactescence étrange et intermittente,
Tu mirais des astres l'immuable ballet
allongée près du feu, contre mon corps nyctanthe
en chantant doucement de très vieilles rengaines
qui charmaient mes oreilles, cajolaient mon cœur...
Comment s'appelait donc cette immortelle reine
dont tous les princes se disputaient les faveurs?
Car tes chansons causaient toujours d'amours lointaines,
de courtisans, de chevaliers et de sorcières,
d'Infantes rêveuses, fileuses de laine,
de nymphes badinant au bord de la rivière.
Oui tes chansons parlaient souvent d'amours perdues
de filles larmoyant au faîte du donjon...
Comment s'appelait donc ce poème où pendus
au chêne Amants s'aimaient en chœur sous les bourgeons?
J'entendais dans ta voix les vièles et les violes
de ces fêtes où l'on dansait jusqu'au vertige
la Tarentelle, la Pavane ou la Carole;
Ménestrels & jongleurs jouissaient d'un grand prestige.
Aurais-tu en ces temps caresser la lyre
sous ma belle croisée? Aurais-tu osé?
D'une note languide embraser mon désir?
Mêler à ta langue la larme et la rosée?
Sous les étoiles et sur ta peau de vélin
je ne suis que souffles courts puis si longs soupirs,
et nuance - amoureuse - ton chant cristallin.
Enjôle-moi encore avant de t'assoupir!
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