Theo

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lundi 20 avril 2015

Apocalypse


Après minuit, c'est dans mes songes que tu fuis
- Corneille Funambule Amazone Améthyste -
La pluie tombant des nues n'est-elle jamais triste
dans ce monde perdu qui n'est plus aujourd'hui?

Tu danses sur les flots comme un vaisseau fantôme;

La voile est bien latine et la voyelle grecque
mais pour chanter ainsi, la sirène a un bec
qui sait ensorceler le plus petit atome.

Ses écailles d'argent brillent au firmament

et son reflet s'égare dans ces eaux d'ébène;
Des rives de Molène à celles de Mytilène,
je rêve encor de toi quand dorment les gréements.

La mer est présage, ton corps cette presqu'île,

le grain de peau soyeux comme un sable d'ailleurs,
nos silences frères, nos rires chamailleurs;
La vague a dévoré la moitié de la ville.

J'ai croisé dans les rues des singes en scaphandre,

des mangues dévêtues et d'autres orchidées,
des flammes de couleur dont tu n'as pas idée,
des gardes pétrifiés attendant de pourfendre.

Cloches carillonnent, les carpes s'entrechoquent,

la berge perd du temps sous le souffle d’Éole
et ton odeur s'immisce dans chaque alvéole;
Il me semble soudain qu'on a changé d'époque...




2 commentaires:

  1. Un poème-machine pour les célestes voyageurs. J'adore la folie de l'avant dernier quatrain <3

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  2. Un poème-machine pour les célestes voyageurs. J'adore la folie de l'avant dernier quatrain <3

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