Theo

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jeudi 12 mars 2015

Sans nom

La foudre ce matin frappa mon pauvre cœur.
Lui qui jamais ne crut à tous ces phénomènes,
à ces filles d'un jour devenues des Chimène,
à ces battements fous en effeuillant des fleurs,
il dut lors constater qu'il n'était plus lui-même.
Il toquait bien trop fort et d'étrange manière;
sa Danse chaotique effaçait Chants d'hier,
les fausses promesses et les vieux théorèmes.
Elle, au coin d'une rue, elle, je ne sais plus
le temps qu'il fait, l'heure qu'il est, ni mon prénom;
je ne suis plus qu'un cœur de cendres ou de coton
qu'emporte alors le vent tout au bout de la rue.
Elle, elle a dessiné l'Infini de la mer
sur ces paupières, accroché aux oreilles
de ces attrape-rêve tissés de fil vert
et le soleil dans ses tresses oeuvre à merveille.
Elle, elle a de grands airs de princesse perse,
les cheveux de Psyché, les yeux de Tahoser
et l'aube qui nous cerne tombe à la renverse!
A-t-elle d'un regard pourfendu l'Univers?
Demain, dans cette rue, je lui dirai ou non
C'est fou comme il fait beau à l'ombre de tes yeux!
Je nous inventerai ô d'incroyables noms!
Pour achever ce cœur, dis, aurais-tu du feu?


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