Theo

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lundi 16 juin 2014

28 Prairial

Parce que je l'aimais avant de la connaître
avant qu'au monde gris cette âme ne renaisse
je lui écris ce soir, mirant par la fenêtre,
les astres qui soudain à l'aube disparaissent
laissant la lune vide, ô infiniment seule,
et pourtant pleine pour tant et tant d'yeux sans coeur;
De l'horizon déjà, tellement de bleu dégueule
à croire que les dieux ont pourfendu les coeurs
de milliers d'anges, de tous les oiseaux-lyres
mais dans toute cette débauche de couleurs
il manque toujours d'elle, rien ne sert de mentir,
et de remplir d'azur la béante douleur.

*

A l'aube indigo aboie le dingo et l'âme des sables se lève, sabre au poing, phrase au point; trois petits points puis s'en vont les promesses, l'échanson... Elle - Plume callipyge - Elle - Vénus calligraphe - Mon vice et mon vers sage - versatile ou Versailles - Où aller quand la rime se taille la part belle du château ou la veine aux syllabes ciseaux? L'âme des neiges c'est Elle encore en corps en corset; le velours blanc de mon pôle nord, la très Grande Ourse à mes nuits d'encre et ses étoiles tissent ma toile d'un or si noir silencieux sibyllin. Si tout ça je l'écris, c'est pour ne rien en dire quand je viens sur la rive des rêves déposer un secret mais qu'en dit-elle - Elle -nacre endormie sur un coussin d'écume ? Que nenni ! Il n'y a que le vent qui vienne, hennisse, emporte avec lui les larmes du brouillard...Et la Vague avide pour effacer les mots...


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