Theo

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jeudi 29 mai 2014

La Mélancolie des Nénuphars

*
Je cherche à la veine l'or des Mages Anciens
et creuse dans le ciel des tombes sans atome;
Des nectars, des nécroses, prenons donc la somme
Si tout vole en fumée, le cortex magicien
saura des volutes faire des nénuphars
- mélancolique essaim sur les Eaux des Tourments -
La nuit est Obsidienne et pas le moindre phare
ne tranche sa pierre de son sabre dément.

**
Comme une reine alanguie sur sa litière,
Lune est là - On la dirait défunte ou de cire.
A ses pieds illusoires, une lionne s'étire,
gardant entre ses pattes larges et altières
le précieux bézoard aux reflets vermillons.
De grandes licornes galopent sur la berge;
Sous leurs sabots, la terre s'élève en tourbillons
et les caducs si fiers brandissent leurs flamberges.

***
J'ai fait ce songe ainsi, espérant la trouver
sise, silencieuse près des flots scopitones;
 Y mirerait-elle nos souvenirs d'Automne
et tout ce qu'on n'a jamais su, pu s'avouer?
Par crainte, par orgueil, peut-être par faiblesse
car la reine elle aussi peut bien perdre la tête
du haut de sa tour si un coeur trop sot l'y laisse;
les pierres de tout château cachent des oubliettes

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Des douves malines où dorment Nénuphars,
Secrets pas assez tus qu'il fallut donc tuer
quelque pion se réclamant prince des bleuets
et autre cavalier messager du Brouillard.
Ici même s'achève une partie du rêve,
au bord d'un grand lac aimé d'une dame;
J'ai demandé à l'âme encore un peu de sève
pour y tremper ma plume et tisser l'autre trame...




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