Theo

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lundi 17 février 2014

Byzantium


Je suis tombée par hasard dessus à la fnac. Quoi? Un film de Neil Jordan sorti l'an dernier dont je n'ai pas entendu parler! Quoi? Un film sur les vampires! J'ai loupé ça!!! Comment est-ce possible?!! Vite! Allons faire un tour rapide sur Allociné...Hum...Hum...Bon je suis rassurée parce que j'ai cru un instant avoir été enlevée peut-être par des extra-terrestres quand ce film est sorti en août dernier, ce qui expliquerait alors mon ignorance et mon amnésie...Mais...la vérité est ailleurs comme l'a si souvent dit l'Agent Mulder! La vérité est surtout beaucoup moins extravagante dans cette situation précise. En fait, j'habite en France et Byzantium n'est jamais sorti dans nos salles puisqu'il a connu un échec au box office d'autres pays. Cela ne me rassure pas tout en revanche parce que je me pose de sérieuses questions quant au devenir du cinéma, quant au mauvais goût de millions d'êtres humains, quant à la décérébration de cette nouvelle génération qui crie au chef d'oeuvre devant le dernier Fast and Furious. Dans quelle époque vivons-nous sérieusement?!  Permettez donc que j'emprunte l'expression à ce cher Molière : "Que diable suis-je venue faire dans cette galère?"
Parce que j'ai vu Byzantium et je ne comprends pas que ce film soit passé ainsi à la trappe. C'est un bon film, pas parfait loin s'en faut mais il y a un vrai parti pris, de vrais dialogues, de beaux plans etc...Il y a là un réalisateur qui assume entièrement sa vision du vampirisme sans succomber à la tentation de faire un film de vampires pour adolescents, un truc à la twilight quoi vous l'aurez compris...Attention, je n'ai rien contre ce genre de production. Les Twilight, je les ai lus, je les ai vus mais il faut bien reconnaitre que le thème du vampirisme n'est finalement qu'un prétexte à une histoire d'amour très fleur bleue entre un beau gosse et une belle gosse. On est loin des univers gothiques, sensuels et fascinants du Dracula de Coppola ou de l'adaptation du roman d'Anne Rice Entretien avec un vampire en 1994 par ce même Neil Jordan.
Avec Byzantium, j'ai retrouvé avec bonheur un peu de l'atmosphère si particulière qui m'avait fait tant aimer Entretien avec un vampire. A travers la relation ambigüe qui unit Eleanor et Clara, j'ai reconnu Louis et Lestat. Alors bien sûr, on pourra reprocher au réalisateur qu'il y a trop de ressemblances entre ces deux histoires et leurs personnages mais je préfère voir cela comme une certaine continuité, une manière de dire et montrer ce que peut-être il n'avait pu avec l'adaptation de l'oeuvre de la romancière américaine. Les pensées qu'Eleanor confie à ce journal qu'elle détruit sitôt écrit sont des instants à la fois d'ascension et de descente au plus profond du moi. J'ai adoré ces passages et aussi la manière de devenir cet Etre qui a besoin de sang pour exister au-delà de la vie et de la mort. Je n'en dirai pas davantage à ce sujet pour en garder intacte la poésie.
Neil Jordan a du talent. Son précédent film Ondine qui lui non plus n'avait pas rencontré de succès fulgurant (comme quoi...) m'avait déjà convaincue.

Pour le synopsis, il reste Allociné...

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