Theo

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jeudi 18 juillet 2013

Ever Lack

Je manque de toi comme la plume manque d’encre
là, tout au bout de la nuit, quand l’épilogue se joue
sur les planches d’une aube rongées par les chancres
Les étoiles sont-elles mortes au versant de mes joues ?

Chrysalides de sel que mes yeux filent en secret
Si loin de ceux qui me firent contempler l’Univers
à travers leurs prismes opalescents et indiscrets
L’or fondu à l’air bleu, lors, révéla les cieux verts.

Je manque de toi comme le désert manque de pluie
là, tout au bout de la vie, quand le sable lui s’endort
dans le ventre d’un monde que nos étreintes ont fui
Un mirage n’est-il point, dis, vérité en dehors ?

Oasis d’amour où germent, fleurissent mes vers
enlacés à ceux qui puissamment ravirent l’ombre
dans leurs corolles éclatantes et incendiaires
Mes louanges à ton nom s’accordèrent en nombre.

Je manque de toi comme flamme manque de cire
là, tout au bout des chandelles, quand le souffle s’éteint
sous ces chairs infernales, consumées de désir
Le Rêve est-il Roi que l’on découronne au matin ?

Prince des lunes perdues dans tes bras empennés
Ce soir, l’Ecritoire est cet arbre aux mille feuilles
Où tu viens poser ton cœur contre mon cœur – damnés
D’avoir uni chants et sangs dans l’écorce ou l’écueil.

Je manque de toi

Là tout au bout de moi…


1 commentaire:

  1. Tu sais si bien sublimer le manque... tout à ta façon...
    Une merveille de poème, un bien-né, heureux, poème. <3

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