Je
manque de toi comme la plume manque d’encre
là,
tout au bout de la nuit, quand l’épilogue se joue
sur
les planches d’une aube rongées par les chancres
Les
étoiles sont-elles mortes au versant de mes joues ?
Chrysalides
de sel que mes yeux filent en secret
Si
loin de ceux qui me firent contempler l’Univers
à
travers leurs prismes opalescents et indiscrets
L’or
fondu à l’air bleu, lors, révéla les cieux verts.
Je
manque de toi comme le désert manque de pluie
là,
tout au bout de la vie, quand le sable lui s’endort
dans
le ventre d’un monde que nos étreintes ont fui
Un
mirage n’est-il point, dis, vérité en dehors ?
Oasis
d’amour où germent, fleurissent mes vers
enlacés
à ceux qui puissamment ravirent l’ombre
dans
leurs corolles éclatantes et incendiaires
Mes
louanges à ton nom s’accordèrent en nombre.
Je
manque de toi comme flamme manque de cire
là,
tout au bout des chandelles, quand le souffle s’éteint
sous
ces chairs infernales, consumées de désir
Le
Rêve est-il Roi que l’on découronne au matin ?
Prince
des lunes perdues dans tes bras empennés
Ce
soir, l’Ecritoire est cet arbre aux mille feuilles
Où
tu viens poser ton cœur contre mon cœur – damnés
D’avoir
uni chants et sangs dans l’écorce ou l’écueil.
Je
manque de toi
Là
tout au bout de moi…
Tu sais si bien sublimer le manque... tout à ta façon...
RépondreSupprimerUne merveille de poème, un bien-né, heureux, poème. <3