Theo

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dimanche 16 juin 2013

16 juin

De sa peau à la mienne, il y a
du temps qui ne se compte plus
puisque l’absence n’a pas de mesure
C’était déjà du vide là sur ce quai
Le cercle parfait nous l’avons formé
l’œil de dieu au cœur du cosmos
Notre révolution a connu
la glace, le feu et le papier
bien des lumières, des renaissantes libres-penseuses,
et des ténèbres aussi glorieuses
-  monstres de gousset tapis dans le plastron
qui martèlent inlassables la course du temps.

De sa peau à la mienne, il y a
de l’eau qui jamais ne dort
puisque la vague est une histoire sans fin
C’était déjà l’abîme là sur la rive
Le cercle parfait nous l’avons formé
Déesse tellurique aux bras-fleuves
Notre odyssée a connu
l’écueil, l’écume et l’encre
bien des tempêtes, des frénésies si lexicales
des courtoisies très cannibales   
- mots d’amour qui traversent la langue
et laissent sur les lèvres quelques perles de sang.

De sa peau à la mienne, il y a
des nuits qu’on ne dit plus
puisque le jour ne comprend pas
C’était déjà du manque là au matin
Le cercle parfait nous l’avons formé
Alcôve aux longs voiles de pluie
Notre osmose a connu
la soie, l’émoi et les chandelles
bien des siècles, des romantiques ivres d’adieux
et d’autres ciels encore plus vieux
- mondes perdus entre deux songes savants
Qui font de demain le temps de l’avent.


1 commentaire:

  1. Oh, je n'avais pas été voir ici...
    Quel bel hommage <3
    De la plume à en nourrir l'univers !

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