Theo

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lundi 20 mai 2013

Eaunirique


Dans un bruissement d’Elle naquit cette nuit
Naguère, quatre saisons rompues…C’était…
l’Automne après Vivaldi et cette pluie
qu’un violon dingue joue depuis en octet

La lune, tout là-haut, comme elle a l’air
et la chanson du bel oiseau automate
prisonnier de sa cage aux barreaux d’hiver
 Nos étoiles sont du ciel les stigmates

Guidant le Vaisseau-Rêve dont la grand-voile
gonflée de ce désir impérissable
danse, folle, sous les nues boréales
quand n’en finit pas de couler le sable

Un bruissement d’Elle, le Monde change
Un mot de passe, les portes s’ouvrent. Entrez !
Ici vivent inséparables des anges
près des fontaines joliment balustrées

Le soleil, tout en bas,  comme il a l’air
et la chanson du grand monarque mourant
sur son trône au dais d’or ou d’azur si vair
mais l’œil est encore noir et conquérant

Le Vaisseau-Rêve ancre au port puis s’assoupit
Jadis, mon corps fit de même contre le sien
Les heures avaient pour nous tissé un tapis
bien plus précieux qu’un brocart vénitien

Dans un bruissement d’Elle naquit cette nuit
Naguère, une saison éthernelle…C’était…
l’Automne après Rimbaud et cette lente pluie
qu’un sanglot long joue depuis en octet 


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