Theo

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mercredi 15 mai 2013

Duel au Sonnet (Première manche)

Il y a quelques années, il m'arrivait de croiser le fer ou plutôt la plume au Pré Vers avec Félice. Nous avions choisi pour ces duels poétiques la forme du sonnet. Pourquoi le sonnet? Histoire d'être à armes égales, dirons-nous et le petit côté désuet convenait parfaitement à ce genre de défi.
Nous nous sommes retrouvé récemment au Pré Vers et nous avons dégainé à nouveau nos plumes comme au bon vieux temps des forums de poésie, des soirées ivres de rimes...ça fait drôlement plaisir!
Pour cette première battle, Félice avait choisi le thème :

"Sur le chemin, au cours de mon voyage, j'ai vu un temple en ruine"

et imposé 4 mots pour pimenter encore davantage l'affrontement:

"Gravier/Miracle/Embrouillamini/Brèche"

10...9...8...7...6...5...4...3...2...1...


 
Le Dernier Temple

Sur la brèche du Temps, nous marchons elle et moi
de ce pas funambule – apanage des corps
aimants vibrant amants en un même accord
comme cordes de luth au faîte de l’émoi
 
Sur la brèche du Temps, les dieux n’ont plus de toit
Ci-gît Pierre érodée – coffre de Pandore
Le rythme s’y cache et quelques pommes d’or
roulent là sous nos pieds comme un gravier crétois
 
Embrouillamini des mémoires fantômes
qu’il nous faut démêler au long du voyage
pour que chante encor’ Miracle des atomes
 
Car il y a d’elle dans ces marbres sans âge
 autant de moi autour du ciel hématome
et le Temple nous ouvre l’autre passage

Heinrich (C'est Moi!)



Au cours de mon voyage, sur un chemin troublant,
J’ai vu un temple en ruine en suivant une femme.
Elle fouillait le gravier pour trouver le printemps,
Soulevait chaque pierre qui contiendrait son âme.

D’une main incertaine elle cherchait le miracle
Qui lui révèlerait le secret de sa source
Irradiée de colère, elle passait les obstacles
Or soudain me voyant, elle arrêta sa course.

Un embrouillamini de jasmin et de rose
S’engouffra dans la brèche de mon souffle court
Ses lèvres se mirent à bredouiller des choses :

« Je te trouve enfin, ma déesse, mon amour.
Je ne sais qui je suis, mais je viens de Delhi.
Mon chemin est ouvert, mon nom est Meenakshi »

Wolfram (C'est Féfé!)



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