Quand
la paupière alors lourde de sable
traverse
les miroirs
un
monde en chasse un autre
inachevé
comme la page que j’écris
bavard
comme une cosmogonie
Au
bord du Pays Mage
Morphée
est là
C’est
une femme et...
c’est toi
D’entre
tes doigts
le
temps s’échappe
Filet
de sable
qui
coule bien lentement
Dans
cents ans peut-être plus
la
plage où tu es étendue
Elle,
deviendra Dune
Colosse
éperdu
de
mirages et de voiliers lunaires
J’ai
couru l’océan
tout
l’océan du Jour
pour
te retrouver
Ici
sur cette plage
où
tu m’as attendue
Mille
années peut-être davantage
Le
vent farouche arrache avec rage
mon
chapeau suranné
Galurin
galopant jusqu’au matin
Et
le monde évincé
dans
la nuit est entré
lorsqu’Ici
chaque
chose, chaque Etre
de lux est recouvert
de lux est recouvert
Près
des arbres à chandelles
Morphée
est là
C’est
une femme et...
c’est toi
D’entre
tes lèvres
l’amour
s’échappe
Lacis
d’encre, de sang et de larmes
qui
charrie les eaux du Sommeil
à
la mer des Songes
Mer
à qui je viens rendre l’âme
Il
faudra bien partir
traverser
à nouveau les miroirs
ouvrir
la paupière
sous
laquelle se cache…
Morphée
C’est
un chant, c’est ta voix
qui
m’envole vers
des
soleils encore levants
un
pays de collines, de plaines
où
poussent des chimères
des cèdres si verts
que
les cieux tout autour
perdent alors de leurs bleus
Des
jardins suspendus
dont
les fleurs ont l'oeil d'opale
des bouches plus rouges
qu’un
myocarde amoureux
C’est
vers cela que m’envole ta voix
Des
cratères, des monts
dont
les têtes se coupent
à
la brume du soir
D’autres
nuits multilunes
allumeuses
ou oisives
Des
oiseaux polychromes
Pictogrammes
picorant
en cachette
la
peau claire des nues
C’est
vers cela - me crois-tu -
que m’envole ta voix
C’est
un Rêve, c’est Morphée
Ce
n’est que toi
Merci.
RépondreSupprimerDu fond de l'âme. Ces mots sont baume.