Theo

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samedi 22 septembre 2012

Amaranthe


Si tu me fais Muse quand de la plume nait Litanie
- scintillante comète, nébuleuse irradiant d’une brune Ténèbre -
Sache bien qu’à son tour, mon encre te nomme Uranie
ou Calliope, et chacune de tes grâces, à la lune, célèbre.

Cet amour infini que nous conjuguons au passé antique
comme les dieux de la Fable possède le don d’ubiquité
Il soupire, éperdu - l’entends-tu ? – tout au cœur du Cantique
sous les pierres éraillées et blanchies des premières cités

J’ai balladé moi aussi les si chères souvenances
aux heures bleues, au gré des vents de cette autre saison
dans le lacis de ces ciels aux cent mille nuances
dans les allées d’un Mont Parnasse fleuri d’oraisons

Vois les lierres qui s’enchaînent à ces marbres endormis
c’est un peu de mon rêve qui court, court encor’ dans le tien
Des méandres et des veines pour une âme à demi
Toutes ces nuits en dédales depuis qui ne mènent à rien

Rien d’autre qu’à dire « Morphée emporte-moi ! Envole-moi ! »
Car je sais qu’elle m’attend là dans l’alcôve amarante
Ombres et flammes y dansent les valses d’autres fois
Et ses lèvres de mes chairs sont les seules garantes

Si tu me fais Muse quand de la peau nait Poésie
- chevelure de sable ou pléiade flambant au firmament –
Sache bien qu’à son tour, l’encre brode toutes ses fantaisies
Sur nos corps morts, indolents comme autant de diamants

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