Si tu me fais Muse quand de la plume
nait Litanie
- scintillante comète, nébuleuse
irradiant d’une brune Ténèbre -
Sache bien qu’à son tour, mon encre
te nomme Uranie
ou Calliope, et chacune de tes
grâces, à la lune, célèbre.
Cet amour infini que nous conjuguons
au passé antique
comme les dieux de la Fable possède
le don d’ubiquité
Il soupire, éperdu -
l’entends-tu ? – tout au cœur du Cantique
sous les pierres éraillées et
blanchies des premières cités
J’ai balladé moi aussi les si chères
souvenances
aux heures bleues, au gré des vents
de cette autre saison
dans le lacis de ces ciels aux cent
mille nuances
dans les allées d’un Mont Parnasse
fleuri d’oraisons
Vois les lierres qui s’enchaînent à
ces marbres endormis
c’est un peu de mon rêve qui court,
court encor’ dans le tien
Des méandres et des veines pour une
âme à demi
Toutes ces nuits en dédales depuis
qui ne mènent à rien
Rien d’autre qu’à dire « Morphée emporte-moi !
Envole-moi ! »
Car je sais qu’elle m’attend là dans
l’alcôve amarante
Ombres et flammes y dansent les
valses d’autres fois
Et ses lèvres de mes chairs sont les
seules garantes
Si tu me fais Muse quand de la peau
nait Poésie
- chevelure de sable ou pléiade
flambant au firmament –
Sache bien qu’à son tour, l’encre
brode toutes ses fantaisies
Sur nos corps morts, indolents comme
autant de diamants
* savoure... *
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